Lumière du Prophète ﷺ


Lumière du Prophète  et éclats de la Science

L’harmonie éternelle des signes divins

 

Les hadiths prophétiques et leur relation avec les découvertes scientifiques modernes

Depuis plus de quatorze siècles, le Prophète Mohammed  a transmis à l’humanité une guidance spirituelle et pratique, issue de la Révélation divine. Le Coran constitue la source première de cette lumière, mais les hadiths prophétiques, paroles, actions et approbations du Messager d’Allah, viennent expliciter, préciser et incarner ce message. Bien que leur objectif premier soit d’éclairer la voie des croyants et de façonner une société juste, ces hadiths contiennent parfois des formulations qui éveillent une réflexion scientifique et interpellent l’esprit rationnel. 


En un temps où l’humanité n’avait ni microscope, ni télescope, ni laboratoires de biologie, certaines de ces paroles révèlent des vérités que la science moderne n’a découvertes que plusieurs siècles plus tard. Ce constat nourrit la conviction que ces paroles ne proviennent pas de la simple imagination d’un homme du désert au VIIᵉ siècle, mais qu’elles sont soutenues par la science divine.


Ainsi, l’étude des hadiths à la lumière des découvertes contemporaines nous permet de constater combien la révélation islamique incite à la réflexion et à l’observation du monde. Elle ne remplace pas la recherche scientifique, mais elle oriente la pensée, brise les superstitions et ouvre la voie à une compréhension élargie de l’univers et de l’homme. Dans ce cadre, certains hadiths apparaissent comme de véritables fenêtres vers des réalités que les générations ultérieures ont pu vérifier par l’expérimentation et l’observation. 


Nous aborderons quelques exemples parmi les plus frappants, touchant à la biologie, à la médecine, à l’astronomie et à la cosmologie. Parmi ces hadiths, celui qui décrit les étapes du développement embryonnaire est particulièrement marquant. Le Prophète  a dit que l’homme est créé dans le ventre de sa mère pendant quarante jours en tant que goutte, puis il devient une adhérence semblable à une sangsue pour une période similaire, puis une bouchée de chair comme ce qui est mâché pour une période similaire¹. 


Cette description, rapportée dans les recueils authentiques de Bukhārī et Muslim, résume avec une précision étonnante les phases précoces de l’embryogenèse. Les biologistes modernes décrivent en effet une première étape où l’ovule fécondéedevient une simple cellule, puis un blastocyste qui s’accroche à la paroi de l’utérus, évoquant l’image d’une sangsue. Ensuite, l’embryon prend la forme d’une masse irrégulière, comparable à une bouchée mâchée, avec des sillons qui annoncent les futurs organes².

 

Comment un homme du VIIᵉ siècle aurait-il pu imaginer ces étapes invisibles à l’œil nu sans échographie ni microscope ? Ce hadith interpelle et démontre une correspondance frappante entre parole prophétique et découverte scientifique.


Un autre hadith, rapporté dans le Musnad de l’imam Aḥmad, affirme que « tout être vivant a été créé à partir de l’eau³ ». Ce propos rejoint parfaitement les conclusions de la biologie moderne, qui reconnaît que l’eau est l’élément essentiel à la vie, constituant majeur du cytoplasme cellulaire et milieu de toutes les réactions biochimiques. Dans la recherche spatiale contemporaine, la quête de l’eau sur d’autres planètes comme Mars est considérée comme l’un des critères prioritaires pour déterminer la possibilité de vie⁴. 


Là encore, une parole concise et claire du Prophète ﷺ dépasse les croyances de son époque et rejoint une vérité universelle confirmée par la science.

Sur un autre plan, la cosmologie moderne s’accorde à dire que l’univers est en expansion depuis le Big Bang, une découverte établie grâce aux travaux d’Edwin Hubble en 1929⁵. 


Le Coran affirme dans la sourate Adh-Dhāriyāt : « Le ciel, Nous l’avons construit avec force et Nous l’élargissons » (51:47). Le Prophète , en commentant ce verset, a rappelé que la création divine est en constante évolution et qu’Allah augmente chaque jour dans Son œuvre ce qu’Il veut⁶. Cette intuition, exprimée à une époque où la vision dominante voyait le ciel comme une voûte immobile et fixe, est en harmonie avec les théories cosmologiques modernes. Elle témoigne de la profondeur d’une révélation qui pousse l’homme à contempler la dynamique de l’univers.


Dans le domaine de la médecine et de la santé publique, plusieurs hadiths prophétiques montrent une connaissance intuitive de la contagion et de la prévention des maladies. Le Prophète  recommanda par exemple : « Fuyez le lépreux comme vous fuyez le lion » et enseigna également la règle de quarantaine : « Si vous entendez parler de la peste dans un pays, n’y entrez pas ; et si elle se déclare dans un pays où vous êtes, n’en sortez pas ». 


A une époque où la microbiologie était totalement inconnue, ces consignes reflètent une compréhension remarquable des mécanismes de propagation des épidémies. Elles préfigurent les méthodes de santé publique modernes, adoptées notamment lors des grandes pandémies contemporaines, comme la COVID-19⁸.


En lien avec cela, un hadith bien connu affirme : « Allah n’a pas fait descendre de maladie sans faire descendre aussi son remède⁹ ». Ce propos incite à l’espoir et à la recherche. Il établit un principe fondamental, aucune maladie n’est incurable par essence et l’humanité a le devoir de chercher les traitements que Dieu a disséminés dans Sa création. Ce hadith a inspiré la médecine prophétique, mais il résonne aussi avec l’esprit de la recherche moderne, où chaque pathologie, aussi complexe soit-elle, est perçue comme ayant une clé thérapeutique potentielle. Les progrès de la pharmacologie, de la chirurgie et de la médecine régénérative s’inscrivent dans cette quête continue¹⁰.


Le Prophète  a également brisé les superstitions liées aux phénomènes astronomiques. Lorsque le soleil ou la lune s’éclipsaient, les Arabes croyaient que cela correspondait à la mort ou à la naissance de personnages importants. Le Prophète corrigea cette croyance en disant : « Le soleil et la lune sont deux signes parmi les signes d’Allah ; ils ne s’éclipsent ni pour la mort ni pour la naissance de quiconque¹¹ ». Cette affirmation établit une vérité simple, ces phénomènes sont des signes cosmiques, non liés aux événements humains. 


Ainsi, l’Islam a libéré l’esprit de croyances infondées et ouvert la voie à une observation rationnelle des astres. Aujourd’hui, la science explique parfaitement les éclipses par les alignements entre le soleil, la lune et la Terre, confirmant la justesse du propos prophétique¹².


Enfin, dans un hadith quodsī rapporté par Muslim, Allah dit :   « Ô Mes serviteurs, si les premiers et les derniers d’entre vous, les hommes et les djinns, se tenaient sur un même terrain et Me demandaient, et que Je donnais à chacun ce qu’il demandait, cela ne diminuerait rien de Mon royaume, pas plus qu’une aiguille plongée dans la mer ne diminuerait de son eau¹³ ». 


Ce hadith n’est pas directement scientifique, mais il contient une analogie qui interpelle les physiciens modernes. L’infinité des ressources divines est comparée à l’immensité d’un océan. Dans la science, la loi de conservation de l’énergie enseigne que l’énergie ne s’épuise pas, mais qu’elle se transforme indéfiniment. Ce parallèle illustre comment une métaphore spirituelle peut faire écho à des notions fondamentales de la physique contemporaine¹⁴.


En conclusion, l’étude des hadiths à la lumière des découvertes modernes révèle un caractère miraculeux indéniable. A une époque où l’humanité vivait sans connaissances scientifiques développées, sans instruments d’observation ni théories médicales ou astronomiques, le Prophète  a transmis des vérités qui trouvent aujourd’hui une confirmation éclatante.


Ces hadiths ne sont pas un traité de science, mais ils témoignent d’une cohérence parfaite avec la réalité observable. Ils invitent à la réflexion, à la recherche et à l’émerveillement. Loin de s’opposer à la science, la révélation islamique en constitue un guide spirituel qui oriente vers l’exploration et la contemplation des signes d’Allah dans la création. Ce constat renforce la foi et rappelle que Mohammed  n’a rien dit de lui-même : « Il ne parle pas sous l’effet de la passion. Ce n’est rien d’autre qu’une révélation inspirée » (Coran 53:3-4).

 

Voilà pourquoi ces hadiths, transmis il y a plus de quatorze siècles, apparaissent aujourd’hui comme un miracle vivant, reliant la spiritualité à la science et éclairant l’humanité de leur lumière intemporelle.


Références.

1. Al-BukhārīṢaḥīḥKitāb al-Anbiyā’, ḥadīth n° 3208 ; Muslim, ṢaḥīḥKitāb al-Qadarḥadīth n° 2643.
2. Moore, K. & Persaud, T., The Developing Human:Clinically Oriented Embryology, 11ᵉ éd., Elsevier, 2019, p. 45-47.
3. Musnad Aḥmadḥadīth n° 16357, authentifié par al-Albānī.
4. Chaplin, M., « Water: Its Importance to Life », Biochemistry Journal, 2001, p. 55.
5. Hubble, E., « A Relation between Distance and Radial Velocity among Extra-Galactic Nebulae », PNAS, vol. 15, no. 3, 1929, p. 168-173.
6. Ibn KathīrTafsīr al-Qur’ān al-ʿAẓīm, Riyad : Dār Ṭayyiba, 1999, vol. 7, p. 446.
7. Al-BukhārīṢaḥīḥKitāb al-Ṭibbḥadīth n° 5728 ; Muslim, ṢaḥīḥKitāb al-Salāmḥadīth n° 2219.
8. Fauci, A. S. et al., Harrison’s Principles of InternalMedicine, 21ᵉ éd., McGraw-Hill, 2022, p. 1125.
9. Al-BukhārīṢaḥīḥKitāb al-Ṭibbḥadīth n° 5678.
10. Ryan, K. J. & Ray, C. G., Sherris Medical Microbiology, 7ᵉ éd., McGraw-Hill, 2018, p. 10.
11. Al-BukhārīṢaḥīḥKitāb al-Kusūfḥadīth n° 1041 ; Muslim, ṢaḥīḥKitāb al-Kusūfḥadīth n° 901.
12. Hawking, S., A Brief History of Time, Bantam Books, 1988, p. 35.
13. Muslim, ṢaḥīḥKitāb al-Birr wa-l-Ṣilaḥadīth n° 2577.

14. Ellis, G. F. R. & Silk, J., « Scientific Cosmology and the Human Spirit », Science, vol. 345, no. 6192, 2014, p. 615. 

Commentaires

Articles les plus consultés