La Prière


 La Prière

Un Héritage Spirituel et un Remède Physique

« Au nom de Dieu Le Tout Miséricordieux Le Très Miséricordieux »

« Récite ce qui t’a été révélé du Livre et accomplis la prière. En vérité, la prière préserve de la turpitude et du blâmable. Et le rappel d’Allah est certes ce qu’il y a de plus grand. »

(Coran, sourate al-ʿAnkabūt, 29 : 45)

La prière musulmane (salât) est avant tout un acte d’adoration et un lien sacré entre le croyant et son Créateur. Mais au-delà de sa dimension spirituelle, elle constitue aussi une véritable gymnastique douce, comparable aux

exercices orientaux tels que le Tai-chi ou le Qi Gong, largement pratiqués par les personnes âgées en Asie et de plus en plus valorisés en Occident pour leurs bienfaits sur la santé.

Ces pratiques asiatiques sont reconnues comme des méthodes efficaces pour entretenir la souplesse, améliorer l’équilibre et préserver la vitalité des aînés. Or, le musulman qui accomplit ses prières quotidiennes bénéficie d’un programme similaire, intégré à sa vie religieuse en une série de mouvements mesurés, rythmés par la respiration et répétés cinq fois par jour.

Ainsi, la salât se révèle être un trésor caché, à la fois acte spirituel et pratique corporelle bénéfique. Dans un monde où les sociétés modernes recherchent des exercices doux pour contrer les effets de l’âge et du stress, la prière apparaît comme une discipline complète, déjà inscrite dans le patrimoine islamique et qui mérite d’être redécouverte sous cet angle.

Le qiyām (station debout)

La position debout prolongée stimule la circulation sanguine, améliore la posture et renforce la musculature dorsale.

Pour les personnes âgées, le fait de se tenir droit plusieurs

fois par jour contribue à prévenir la cambrure excessive du dos et favorise un meilleur équilibre.

De plus, cette posture calme, accompagnée de la récitation, régule le rythme respiratoire, ce qui aide à diminuer la tension artérielle et à oxygéner le cerveau.

Le rukūʿ (inclinaison)

L’inclinaison, où le dos est droit et les mains posées sur les genoux, agit comme un exercice d’assouplissement. Elle étire les muscles du bas du dos, sollicite les articulations des hanches et renforce les quadriceps.

Chez les aînés, ce mouvement favorise la souplesse articulaire et limite les raideurs liées à l’âge. De plus, l’afflux sanguin vers la partie supérieure du corps stimule la mémoire et la concentration.

Le Soujoud (prosternation)

La prosternation est sans doute le mouvement le plus bénéfique physiquement. En posant le front, les mains, les genoux et les pieds au sol, le corps adopte une position qui favorise une vasodilatation cérébrale, améliorant l’oxygénation du cerveau.

Le Soujoud agit aussi comme un exercice de flexion profonde, renforçant les articulations des genoux et la souplesse du dos.

Psychologiquement, il procure une détente nerveuse exceptionnelle, comparable à certaines postures de relaxation utilisées en yoga.

Chez les personnes âgées, cette posture régulière aide à maintenir la mobilité et réduit le risque de douleurs chroniques.

Le julūs (position assise)

La prière inclut des moments de repos en position assise, souvent sur les talons. Cet exercice stimule la flexibilité des genoux et des chevilles, tout en sollicitant les muscles stabilisateurs du bassin.

Pour les personnes âgées, cette assise répétée prévient la raideur articulaire et favorise un meilleur retour veineux. Elle renforce également la patience, car rester immobile et droit dans cette posture demande un certain contrôle musculaire.

Une « gymnastique douce » répétée cinq fois par jour

Répétée plusieurs fois au quotidien, la prière agit comme une séance de gymnastique douce qui entretient le corps sans excès de fatigue.

Chaque cycle de salât combine :

- Des étirements,

- Des flexions,

- Des postures d’équilibre,

- Des moments de respiration profonde.

Ce mélange harmonieux a un effet préventif contre de nombreuses pathologies liées à la sédentarité telles que, arthrose, hypertension, troubles circulatoires et même dépression.

En conclusion, la prière musulmane n’est pas seulement un acte d’adoration, mais aussi une thérapie corporelle naturelle offerte à ceux qui la pratiquent assidûment. Pour les personnes âgées, elle constitue un trésor de bienfaits physiques, elle entretient la mobilité, favorise la circulation, améliore l’équilibre et apaise le système nerveux.

Dans un monde où l’on cherche souvent des remèdes complexes à nos maux, la salât rappelle que la sagesse divine réside parfois dans des gestes simples, répétés avec sincérité et constance.

Elle est à la fois clé du salut spirituel et source de vitalité physique, unifiant le corps et l’âme dans l’harmonie.

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