Le cri silencieux du cœur

 Le cri silencieux du cœur

 

Vers une reconnexion à l’Unique

 

 

1. L’homme face à l’évidence de Dieu  

Entre l’oubli volontaire et l’appel naturel. Dans le Coran, Dieu affirme :

« Et si tu leur demandes : "Qui a créé les cieux et la terre ?", ils diront très certainement : "Allah." »

(Sourate Luqmān, 31:25)

 

Ibn Kathîr explique ici que même les polythéistes arabes reconnaissaient Dieu comme Créateur, bien qu’ils Lui associaient des intermédiaires. Cela montre que la foi en un Créateur unique est profondément ancrée dans la fitra (disposition naturelle) de l’homme. Mais l’homme, parfois par orgueil, parfois par égarement, s’éloigne de cette évidence. 

 

Al-Ṭabarī commente ainsi : « Leur reconnaissance instinctive de Dieu ne signifie pas qu’ils Le glorifient comme il se doit. Ils Le reconnaissent en paroles, mais pas dans les actes. »

 

Chaque être humain, croyant ou non, ressent au fond de lui une forme de vide, une quête de sens. Ce vide n’est comblé que par la reconnaissance de Celui qui nous a créés. Ceux qui vivent sans Dieu vivent souvent dans l’anxiété, la peur du néant ou l’obsession de la réussite matérielle. Le retour à l’Unicité apaise le cœur.

 

2. Le message universel de tous les Prophètes 

Adorez Dieu seul.

« Et Nous n'avons envoyé avant toi aucun Messager sans lui révéler : "Point de divinité en dehors de Moi. Adorez-Moi donc." »

(Sourate Al-Anbiyā’, 21:25)

 

Al-Qurṭubī écrit : « Ce verset est une preuve que l’appel au monothéisme est le fondement même de toute religion révélée. C’est le socle commun de tous les Prophètes. »

 

Chaque peuple, chaque civilisation a reçu un Messager. Le message est toujours le même :

- Ne vous prosternez devant rien d’autre que Dieu.
- Ne laissez pas l’argent, le pouvoir ou l’ego devenir vos maîtres.

 

Aux non-croyants :

L’athéisme moderne rejette souvent Dieu à cause des erreurs des hommes religieux. Mais ce rejet est dirigé vers les caricatures de Dieu, pas vers Dieu Lui-même. Redonnez une chance au vrai message des Prophètes, qui ne parle ni de domination, ni de guerre, mais d’amour, de justice et de rappel du sens profond de l’existence.

 

 

3. La miséricorde de Dieu l’emporte sur Sa colère

« Dis : Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment ! Ne désespérez pas de la miséricorde d’Allah. Car Allah pardonne tous les péchés. Il est le Pardonneur, le Très Miséricordieux. »

(Sourate Az-Zumar, 39:53)

 

Ibn Kathîr affirme que ce verset est l’un des plus porteurs d’espérance pour l’humanité tout entière. Aucun péché n’est trop grand pour Dieu, sauf le refus obstiné de reconnaître Son existence et Son autorité.

 

Al-Qushayrī commente : « Ce verset est un refuge pour chaque cœur brisé, pour chaque âme coupable. Il montre que Dieu ne ferme jamais Sa porte, même après des années d’égarement. »

 

A ceux qui vivent sans Dieu :

Beaucoup ont peur de revenir vers Dieu après avoir tout nié. Mais Dieu n’est pas rancunier. Il attend simplement qu’on revienne à Lui avec sincérité. Même un cœur qui a nié Dieu toute sa vie peut être accueilli dans Sa miséricorde s’il se tourne vers Lui avant la mort.

 

4. Les conséquences du refus

Illusions brisées et vide existentiel. 

« Et quiconque se détourne de Mon rappel mènera certes une vie étroite, et Nous l’amènerons, le Jour de la Résurrection, aveugle. »

(Sourate Ṭā Hā, 20:124)

 

Al-Ṭabarī interprète ici la « vie étroite » comme un mal-être intérieur, une angoisse permanente, même au sein du confort matériel. Ce n’est pas la pauvreté qui rend la vie difficile, mais l’éloignement du sens.

 

Et Ibn ‘Ashūr ajoute que la « cécité » du Jour du Jugement symbolise la conséquence logique du déni de la vérité durant la vie terrestre.

 

Aux sociétés modernes :

Les sociétés où Dieu est mis à l’écart souffrent souvent de maladies sociales tels que l’isolement, la dépression, le matérialisme excessif, la perte du sens moral. 

 

La technologie progresse, mais les cœurs régressent. Le retour à Dieu ne signifie pas rejeter la science, mais l’harmoniser avec une éthique spirituelle.

 

5. Un appel d’amour et de sagesse 

Revenez à l’essentiel. Le message du Coran est simple :

-Dieu est Un, Miséricordieux, Proche.

-Il ne demande pas des sacrifices sanglants, mais un cœur sincère.
-Il veut libérer l’homme de toutes les formes de servitude,celle de l’argent, des passions, des idéologies.

« Et Nous t’avons envoyé uniquement comme miséricorde pour les mondes. »

(Sourate Al-Anbiyā’, 21:107)

 

Al-Qurṭubī souligne que le Prophète Muhammad (ﷺ) n’a pas été envoyé pour imposer, mais pour rappeler avec douceur.Son message est une lumière dans les ténèbres. Il a pleuré pour ceux qui le rejetaient, priant Dieu de les guider.

 

 

A l’humanité :

Ce n’est pas trop tard. Le monde a besoin de spiritualité, de sens, d’unité. Revenez au Dieu Unique non pas par peur, mais par amour et lucidité. C’est une invitation, pas une menace. C’est une espérance, pas un chantage.

 

Le cœur sait… reste à l’écouter

Il n’y a pas de honte à douter, mais il y a une grande beauté à chercher sincèrement. Si tu vis sans Dieu aujourd’hui, neferme pas la porte. Pose-toi les bonnes questions, relis les paroles des Prophètes, médite la création, écoute ton cœur…

 

Le Coran ne force pas, il interpelle, il éveille, il guérit.

« Ne méditent-ils donc pas sur le Coran ? Ou y a-t-il des verrous sur leurs cœurs ? »

(Sourate Muhammad, 47:24)