Quand la solidarité des peuples est trahie par les États
Quand la solidarité des peuples est trahie par les États.
L'entrave à la caravane pour Gaza
Depuis le début du mois de juin 2025, un grand mouvement de solidarité populaire a vu le jour sous la forme de la "Caravane de la Résilience" (ou "Soumoud"), rassemblant des citoyens de plusieurs pays arabes, notamment d'Algérie, de Tunisie, de Libye et de Mauritanie, décidés à briser le siège de Gaza par un convoi terrestre de soutien.
Mais cette initiative a rapidement été confrontée à un mur, non pas israélien, mais arabe, lorsque les autorités libyennesinféodées à leurs maitres (leur bailleur de fonds), puis égyptiennes, ont interdit le passage de cette caravane humanitaire.
Cette situation interroge profondément sur la trahison des gouvernements envers la cause palestinienne, pourtant sacralisée dans la conscience des peuples musulmans. Dans cet article, nous nous appuierons sur le Coran pour analyser spirituellement et moralement cette attitude et dénoncer la rupture entre les peuples et leurs dirigeants.
1. La solidarité envers les opprimés : une obligation coranique
Le Coran appelle à secourir les opprimés, surtout lorsqu’il s’agit de populations sans défense comme à Gaza. Allah dit :
"Et qu'avez-vous à ne pas combattre dans le sentier d'Allah et pour la cause des faibles : hommes, femmes et enfants, qui disent : 'Seigneur ! Fais-nous sortir de cette ville dont les gens sont injustes, et assigne-nous de Ta part un allié, et assigne-nous de Ta part un secoureur !'" (Sourate 4, verset 75)
Ce verset est d'une actualité brûlante. Il justifie et bénit l'élan des peuples qui, par conviction religieuse, cherchent à apporter secours aux innocents de Gaza. Il condamne implicitement ceux qui freinent cette action.
2. Les gouvernements arabes : complices de l’oppresseur ?
Lorsque des États interdisent l’acheminement de l’aide, refoulent les convois humanitaires et coopèrent directement avec l’occupant sioniste, ils se placent du côté de l’oppresseur. Or Allah dit clairement :
"Et ne vous inclinez pas vers ceux qui ont commis l’injustice, sinon le feu vous touchera…" (Sourate 11, verset 113)
Fermer les frontières, arrêter les activistes, expulser les défenseurs de Gaza, ce n’est pas la neutralité, c’est une inclinaison vers l’injustice. Les États qui prennent de telles décisions doivent assumer devant Dieu la responsabilité de cette trahison morale et religieuse.
3. L’honneur et la Umma : des valeurs sacrées piétinées
Le Prophète (Bénédiction et Paix sur Lui) a dit : "La communauté musulmane est comme un seul corps. Quand un membre souffre, tout le corps ressent la douleur."(Muslim).
Le Coran renforce ce concept de solidarité spirituelle :
"Les croyants ne sont que des frères. Établissez donc la concorde entre vos frères, et craignez Allah, afin qu’il vous soit fait miséricorde." (Sourate 49, verset 10)
En refusant à la Umma le droit d’aider ses frères, ces États désunissent la communauté, humilient l’honneur islamique, et entravent l’expression de la miséricorde entre les cœurs.
4. Une lumière venue des peuples malgré la noirceur des États
L’espérance demeure car ce sont les peuples qui se lèvent. Des centaines d’hommes et de femmes ont quitté leur foyer, bravé les distances, les dangers et les menaces, pour tenter de rejoindre Gaza. C’est cela la véritable Oumma.
"Certes, ceux qui disent : 'Notre Seigneur est Allah', et qui se tiennent dans la droiture, les anges descendent sur eux..."(Sourate 41, verset 30)
Ces peuples courageux incarnent l’honneur du message islamique, alors que les trahisons étatiques deviennent de plus en plus visibles. La justice de Dieu ne dort pas et chaque gouvernement rendra compte.
Conclusion : Le devoir de se positionner
Aujourd’hui, il ne suffit plus de pleurer pour Gaza. Il faut agir, dénoncer et exposer les véritables obstacles, ceux qui, sous prétexte d’ordre, bloquent les voies de la fraternité. Le Coran est clair :
"Ô vous qui avez cru ! Soyez les soutiens de la justice en tant que témoins devant Allah, même contre vous-mêmes…"(Sourate 4, verset 135)
Les peuples arabes ont répondu à cet appel. Les gouvernements, qui bloquent cet élan humanitaire, sont interpellés. Le jugement d’Allah les attend et l’histoire les jugera comme ceux qui ont fermé la route vers la Palestine au nom d’une fausse stabilité.
Gaza survivra, car les cœurs fidèles ne plient pas. Mais la honte collera à ceux qui ont empêché la caravane de la justice d’avancer.



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